La Bible est d’abord et avant tout une révélation spéciale de Dieu. Elle est inspirée de Dieu.[1] Son inspiration divine signifie que Dieu l’a écrit à travers des humains précis, sans aucune passivité absolue de leur part. Le Saint-Esprit en est l’auteur. Par conséquent, la Parole de Dieu doit faire autorité en matière de foi et de conduite chrétienne, au-delà de mes préjugés, de mes sentiments, de mes valeurs, de mes opinions et de mon arrière-plan culturel. Mieux comprendre la Bible comme révélation de Dieu permet de mieux fonder sa foi et éviter des risques.
Deux théories de l’inspiration sont généralement figurées dans la plupart des confessions de foi. La première est l’inspiration verbale : Dieu a inspiré les MOTS, pas seulement les idées. La théorie qui soutient le point de vue contraire s’appelle inspiration conceptuelle. La seconde est l’inspiration plénière : Dieu a inspiré TOUTE la Bible, pas seulement une partie. La théorie contraire s’appelle inspiration partielle.
Les deux théories combinées donnent la conclusion selon laquelle la Bible est verbalement, pleinement, entièrement inspirée de Dieu et inerrante. Il ne s’agit pas d’un chef-d’œuvre occidental. Wayne Grudem écrit :
Puisque les paroles de la Bible sont les paroles de Dieu, et puisque Dieu ne peut pas mentir ou parler faussement, il est correct de conclure qu’il n’y a ni mensonge ni erreur dans aucune partie des paroles de l’Ecriture.[2]
Pour vous aider à mieux comprendre la Bible comme révélation de Dieu, nous vous proposons d’étudier à fond les informations ci-dessous.
Informations à valeur historique
1) Bible. Ce mot vient du latin, « biblia » et du grec, « biblos », signifiant « Livre » ou « Livres ».
La définition étymologique de la Bible est importante parce qu’elle nous permet d’affirmer qu’il ne s’agit que d’UN livre ou d’un recueil de livres. On fait aussi usage du mot « Scriptura » pour parler de « Ecriture » ou « Ecritures ». Car avant l’invention de l’imprimerie par Gutenberg au 16e siècle, on écrivait à la main sur des papyrus ou des peaux de bêtes. Dans ce contexte, la première lecture publique des Ecritures fut au Mont Sinaï.
2) La Bible, composée de 66 livres écrits sur une période de 1 600 ans sur trois continents ( Asie, Europe et Afrique), fut écrite par environ 40 hommes différents, inspirés de Dieu, avec des nationalités différentes, des arrière-plans différents, de langages différents et d’occupations différentes, comme des Rois, des prophètes, des leaders et des hommes qui suivaient Jésus.
Ces informations peuvent paraître trop simples et même fantaisistes à vos yeux. Mais ne posez-vous jamais la question : comment est-ce possible que 40 personnes qui ne vivaient pas dans la même époque, d’arrière-plans tout à fait différents, sans définir préalablement un projet d’écriture commun, puissent produire un livre qui renferme autant de cohérences et de prophéties accomplies à la lettre ? A vous de juger en tout bon sens.
Ensuite, la Bible présente ces personnes avec leur force et leur faiblesse sans aucun souci de présenter des super-humains. Parmi ces personnes figure David, l’homme selon le cœur de Dieu, pourtant l’instigateur de la mort d’Urie pour s’accaparer de sa femme Batcheba.
Si vous êtes à la recherche d’un livre sincère dans le monde, votre quête devrait s’arrêter ici. Vous en trouvez un : la Bible. Quel autre livre religieux vous présente des conducteurs spirituels ou des chefs religieux faibles ? Aucun. Vous savez pourquoi ? Parce que la Bible a un fil conducteur parcourant toutes ses pages : la rédemption. Voilà pourquoi son thème central n’est autre que Jésus-Christ.
3) La Bible fut écrite en 3 langues différentes : Hébreu, Araméen et Grec. La langue hébraïque était considérée comme une langue sacrée pour les Juifs.
C’est en hébreu que fut écrit l’Ancien Testament, avec seulement quelques textes en araméen, langue proche de l’hébreu. Le Nouveau Testament est rédigé en Grec, la langue parlée de l’époque de Jésus-Christ, notamment la koinè ; ce qui nous permet de comprendre l’empreinte culturelle grecque, l’hellénisme, dans certains écrits du Nouveau Testament, notamment les Actes.
L’histoire de l’Eglise révèle que pendant la moitié du 3ième Siècle avant Jésus-Christ, 72 traducteurs, savants Juifs, se sont retrouvés à Alexandrie pour traduire l’Ancien Testament Hébreux en Grec. Cette version s’appelle Le SEPTUAGINT, appelé la Bible de la Septante (LXX). Elle fut utilisée par Jésus et ses disciples.
En ce qui concerne le Nouveau Testament, en 393 de l’ère chrétienne, un conseil de chefs religieux a confirmé que ses livres ont été écrits avec l’autorité de gens ayant réellement et personnellement connu Jésus et contenaient la seule matière jugée fiable comme la Parole de Dieu. Cela signifie que les contemporains de Pierre, de Paul, de Jean, etc., pouvaient non seulement les interroger sur leurs écrits, mais procéder à des recherches pour vérifier leur authenticité et validité.
4) La Bible est composée de toute une typologie de genres littéraires, comme :Histoire (Genèse, Actes), Poésie (Psaumes), Biographie (Marc), Philosophie (Ecclésiaste), Prophétie (Esaïe, Apocalypse), Lettres ou épitres (Ephésiens), Drame (Job), Romance (Ruth).
Ces genres littéraires sont extrêmement importants pour trois raisons majeures.
a) Nous devons faire usage de techniques d’interprétation différentes par rapport au genre en question. Par exemple, on ne peut pas interpréter un livre poétique comme on interprète une lettre ou une épître. A chaque genre son monde d’interprétation.
b) Nous devons savoir quand nous devons procéder à une interprétation littérale ou à une interprétation allégorique ou symbolique.
c) Nous devons tenir compte de toute la Bible pour tirer des principes intemporels. C’est ce qu’on appelle l’analogie de la foi pour camper le principe : l’Ecriture interprète l’Ecriture. Cela n’annule pas pour autant le recours à des techniques et sources externes.
5) Le premier livre à avoir été imprimé remonte à 1 450 de l’ère chrétienne. Depuis lors, en Moyenne 30, 000,000 exemplaires sont imprimés chaque année.Aujourd’hui, environ 6 800 langues sont parlées dans le monde. Au moins une portion des Saintes Écritures est écrite en plus de 2 400 langues.
Ces données nous indiquent clairement que l’influence de la foi chrétienne dans le monde n’a cessé de gagner du terrain, malgré la croissance rapide de l’Islam et du sécularisme en Occident. Il est un secret de polichinelle que la Bible est le seul livre religieux figurant dans les rayons de la bibliothèque du Congrès américain comme livre historique. Pourquoi ? La Bible renferme une dimension historique incontestable.
Aujourd’hui, grâce à l’Internet, des dizaines de milliers de Bibles sont téléchargées chaque année.
6) La phrase la plus utilisée dans la Bible est « Dieu dit… » Elle est citée plus que 2 000 fois. La Bible est un livre à prendre très au sérieux. Elle est une révélation spéciale du Dieu Créateur, une lettre d’amour adressée aux humains.
Plus nous étudions la Bible, plus nous comprendrons son Auteur, Dieu. Il s’agit d’un mode de révélation spéciale. C’est la volonté de Dieu révélée à l’humanité à travers des hommes ordinaires pour mieux vivre. Loin d’être mythologique, la Bible est plutôt un recueil de récits historiques qui correspond et explique la réalité mieux que tous les autres livres du monde réunis. Mieux comprendre la Bible comme révélation de Dieu vous aide certainement à solidifier votre foi
[1] 2 Timothée 3.16; 2 Pie. 1.20, 21
[2] Wayne Grudem. SYSTEMATIC THEOLOGY: An Introduction to Biblical Doctrine, Zondervan, Grand Rapids, Michigan, 1994, p.96