Jeunesse de mon pays, Bonjour!
Je vous dis bonjour parce que pour vous il est encore jour! Je ne vous dis pas bonsoir, parce que pour vous le soir est encore loin d’arriver. Quoi qu’il en soit, le temps passe, car la terre ne cesse de tourner autour d’elle-même et autour du soleil. Et si la terre tourne encore, pourquoi devons-nous arrêter de tourner autour d’un rêve, autour d’une vision ? Tant que la terre ne se reposera pas de ses promenades autour du soleil, jeunes, n’arrêtez pas de tourner autour de vos rêves. Votre existence n’est pas un hasard. Elle a été conçue planifiée, et exécutée. En effet, Dieu lui-même a déclaré : «Je connais les projets que j’ai formé sur vous… projet de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance ». Jérémie 29 :11
Jeunesse de mon pays, «Sa k pase » ?
Je sais très bien que votre réponse ne pourrait-être autre que « n’ap boule ». Car, depuis environ deux siècles, nous sommes une série de générations qui ne font « qu’être brulées ». Nous sommes brulés d’un niveau tel qu’au plus profond de nous il ne reste plus d’amour, plus de sentiments pour ce pays riche et prospère qu’est notre chère Haïti. Nous avons été tellement calcinés qu’il ne reste en nous aucun germe d’espoir qui nous ferait croire qu’encore nous pouvons renaitre de nos cendres ! L’effet de la brulure est tellement fort qu’il a traversé notre peau, notre chair et nos os jusqu’à atteindre le très fond de notre âme ayant transformé amour en haine ; confiance en méfiance ; force en faiblesse, opportunités en obstacles et espoir en désespoir. Jeunes, nous sommes brulés et les cicatrices sont sur notre visage, dans notre entourage, et c’est bien dommage !
Nous sommes brulés par ceux-là qui étaient censés là pour nous garder et nous panser. Nous sommes brulés par ceux-là qui se disaient être envoyés pour nous guérir. Nous sommes brulés par ceux-là que beaucoup appelaient « nos protecteurs», « nos défenseurs » et « nos leaders » ; Nous sommes brulés par des intellectuels et des technocrates ; nous sommes brulés par des nantis et des messies ; nous sommes brulés par des politiciens, et des imposteurs ; nous sommes brulés par nos voisins, par nos amis aussi bien que par nos ennemis non déclarés. Nous sommes pulvérisés, nous sommes réduits en cendre ! Mais grâce soir rendu à Dieu, de nos cendres nous pouvons encore renaitre ! Car il est écrit : « De la poussière il retire le pauvre, du fumier il relève l’indigent, pour les faire asseoir avec les grands, avec les grands de son peuple » (Ps. 113.7-8). Jeunesse brulée, jeunesse calcinée, jeunesse évaporée, l’heure est enfin arrivée de tourner notre regard vers Dieu, le seul étant capable de nous conduire vers notre destin véritable.
Jeunesse de mon pays, c’est encore possible !
On dit souvent « à l’impossible nul n’est tenu », j’y m’adhère. Nous ne pouvons faire d’Haïti une terre sans montagnes ; nous ne saurions transformer les eaux de la mer en eaux douces ; nous ne saurions contraindre aux poissons de vivre à l’air libre ; nous ne saurions exiger aux couleuvres de marcher ; non plus au soleil de briller à minuit. Toutefois, la Bible, la révélation écrite de Dieu, nous a appris que « tout est possible à celui qui croit ! » (Marc 9 :23). En effet, au nom de la Parole infaillible de Dieu, je vous invite à croire en Dieu, à croire en vous-même, et aussi à croire en une Haïti Nouvelle ! Qui aurait imaginé que les Hébreux pouvaient traverser la mer rouge à pieds secs ? Qui aurait imaginé que des simples tours pouvaient effondrer les murailles de Jéricho ; qui aurait imaginé que David pouvait tuer Goliath ? Qui aurait imaginé qu’Esther pouvait devenir reine à Perse ; qui aurait imaginé que Pierre pouvait marcher sur les eaux ? A travers ce texte, je vous invite à faire le difficile exercice de croire dans l’impossible. Croire dans l’impossible c’est le métier des héros, et grâce à Dieu, nous sommes tous fils et filles des héros. Si nos ancêtres n’avaient pas cru dans l’impossible, jamais ils ne sauraient parvenir à réaliser l’Epopée du 18 Novembre 1803. Alors, pourquoi ne pas croire que nous pouvons refaire l’histoire ? Ce que vous rêvez de vivre, il faut d’abord le penser et y croire. C’est un principe divin de croire avant de recevoir. Peu importe ce qui se passe en vous et autour de vous, jeunesse de mon pays, n’ayez pas peur de croire dans une Nouvelle Haïti.
Jeunesse de mon pays, la semence est en vous!
Jeunesse de mon pays, n’attendez pas la Nouvelle Haïti ni à l’aéroport ni à la douane. N’attendez pas que la Nouvelle Haïti descende du ciel ou remonte de la mer ! La Nouvelle Haïti dont nous rêvons tous est au plus profond de nous. Nous portons en nous-mêmes, dans notre cœur et notre intelligence la semence d’une Haïti de rêve et de gloire qui fera la joie de tous ses fils et de toutes ses filles. Le renouvellement de la société haïtienne passera inévitablement par le renouvellement de l’homme haïtien. En d’autres termes, pour avoir une nouvelle société haïtienne, nous devons absolument travailler à construire un nouvel homme haïtien. Construire un nouvel homme haïtien, c’est construire une Jeunesse Nouvelle. Car seule une Jeunesse Nouvelle, en mentalité, en caractère et en savoir-faire peut accoucher une société réellement nouvelle. Alors, chers jeunes, n’allez pas chercher la Nouvelle Haïti ailleurs, cherchez-la en vous-même ; cherchez-la dans votre âme.
Jeunesse de mon pays, l’heure est enfin arrivée !
Je crois et j’en suis convaincu qu’Haïti doit entrer dans une nouvelle ère. Je crois et j’en suis convaincu que notre pèlerinage dans le désert de l’humiliation touche à son terme. Il y a un nouveau soleil qui se lève à l’horizon, mais il est jusqu’ici insaisissable car les nuages du fatalisme le couvrent. Toutefois, nous devons y croire et le saisir par la foi. En ce début du 21ème, une nouvelle génération doit s’émerger pour faire d’Haïti une nation et un peuple à la hauteur de son histoire. Une génération qui refuse de redevenir esclave de la misère, du péché et du diable ; une génération traversée par une mentalité de vainqueur et qui croit qu’avec Dieu qu’Haïti peut renaitre de ses cendres.
« Une Nouvelle Haïti, j’y crois et je m’y engage ! »
Texte de Pasteur Ti-Dieuseul D. FERDINAND /e-mail : tdieuseul2018@gmail.com
God bless you
Profond texte, Pasteur. Que Dieu continue de vous bénir…. L’une de mes phrases préférées est: “La Nouvelle Haïti dont nous rêvons tous est au plus profond de nous”.
Merci Pasteur Ti Dieuseul FERDINAND.
Texte bien conçu, bien écrit, serait certainement aussi bien dit! Mais le plus important est qu’il soit bien exécuté. Alors que le Seigneur donne à cette génération de bien l’exécuter! Qu’Il te donne d’être un puissant instrument mis à part pour cette exécution !
Félicitations mon frère! Que le Seigneur te bénisse!
Jusqu’à notre blanche vieillesse Dieu dirigera nos pas.
Toutes mes félicitations mon ami pour ce très beau texte et je prie que cette lumière se répande dans le coeur de tous les fils et filles du pays pour qu’en fin nous puissions choisir de conjuger nos efforts et oeuvrer au rétablissement de cette citadelle de justice sociale et de prospérité dont nous rêvons tous.
Très beau et profond texte. Je crois, donc je parle vous en remercie !
Tres beau texte Pasteur Ti-Dieuseul. Je rends graces a Dieu pour toi.