La mort d’un être cher est un bon rappel de notre condition humaine si fragile. Pourtant, l’être humain est précieux. Sa préciosité s’explique par son origine divine et ses valeurs intrinsèques, mais non par ses possessions, ses expériences, sa classe sociale et son destin.
La reconnaissance et l’acceptation de notre côté fragile sont un pas important à franchir pour commencer à apprendre à mieux vivre sans se soucier ni du jour ni de l’heure où l’âme sera séparée d’avec le corps. Car, cette séparation, que l’on veuille ou non, est inéluctable.
Il est donc important pour l’être humain de comprendre que son existence non seulement n’est pas un accident de l’histoire, mais qu’elle a un sens éternel indépendamment du traitement qu’il la donne. Il doit partir en quête inlassable de ce sens en frappant à la bonne porte.
Peu importe votre condition de vie et votre conception de la vie, vous ne pouvez pas vous échapper à la réalité selon laquelle vous êtes mortel et pèlerin sur une terre malheureusement hostile à son Créateur. Par conséquent, vous ne pouvez influencer que votre génération. Votre époque doit pouvoir bénéficier de tous les potentiels que le Créateur a placé en vous. C’est à ce niveau que vous pouvez être une bénédiction pour vos semblables et pour le cosmos. Mais à quelle fin ? Vous êtes au service de quelle cause ? Les desseins de qui vous acharnez-vous à servir ?
Vous avez été créé pour collaborer avec Dieu pour diriger la création. Quel privilège et quelle responsabilité ! Vous devez placer les desseins de Dieu au-dessus des vôtres. Ne vivez pas dans l’ignorance du plan de Dieu ni de son immanence. Il est à l’œuvre dans l’univers, cherchant ainsi des hommes et des femmes dont Il veut et peut se servir pour que sa volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Dieu désire tant que la terre soit remplie de sa connaissance !
Comme le roi David, vous êtes appelés à vivre et à servir coram Deo, c’est-à-dire une vie soumise à la seigneurie de Celui qui est votre véritable propriétaire. Car, sans cette conscience de votre statut d’intendant, franchement vous ne faites que galérer sur terre en vous abusant des dons que Dieu a mis en vous.
Par conséquent, si vous, en tant qu’être humain, dans votre existence si brève, voulez vous débarrasser de Dieu au nom d’une quelconque liberté ou autosuffisance, force est pourtant de reconnaître que vous n’êtes pas prêt à vivre sans la conscience de l’existence d’un concepteur suprême qui a tout mis en œuvre pour créer un cadre de vie parfait pour vous et pour vos semblables.
Face aux réalités profondes et amères de l’existence, nous sommes parfois obligés de nous remettre en question. Car, aucune conscience ne peut être apaisée sans la prise en compte de l’existence d’un Dieu qui peut tout, qui soutient tout, qui contrôle tout, qui est relationnel et éternel. Notre semblant de nous dégager de l’autorité morale de Dieu traduit la gravité profonde et hideuse de notre dépravation dont la solution ultime n’est que le sang coulé à flot à la croix. Sans l’acceptation sincère de cette solution salutaire, l’autosuffisance ne s’apparente qu’à un tombeau blanchi, une vie misérablement prise aux pièges des choses futiles de la vie, voyageant sans espoir et sans but véritable vers une destinée pourtant certaine.
Seul le croisement de l’âme souffrante et chargée avec le grand vainqueur de la mort et du séjour des morts peut faire naître l’espoir, l’espérance et la vie sans fin. Car, face à la mort, tout perd son sens réel. Aucun héritage, aucune prière ou sacrifice post-mortuaire ne peut changer la trajectoire de l’âme une fois séparée du corps corruptible.
Si la mort fait peur c’est parce qu’elle est véritablement redoutable et met fin à tous nos rêves. Par contre, si la vie est aimée et veut être à tout prix préservée c’est parce qu’elle vaut la peine d’être vécue dans la connexion avec son Auteur. Par conséquent, mieux vaut pour vous d’accepter l’offre salvifique du Père par son Esprit qui ne cesse de vous attirer à Lui pour votre plus grand bien et bonheur dans cette vie et dans la vie de l’autre côté.