L’art de vivre en eaux troubles, un article écrit pour vous aider à acquérir plus de maturité pour faire face aux dures réalités de la vie, écrit par Windel Benjamin Etienne.
La vie est une réalité qu’il faut chaque jour affronter et vivre avec. Certaines personnes ont été très bien entrainées depuis leur enfance pour monter sur le ring des dures réalités inhérentes à l’existence. D’autres par contre ont été livrées aux assauts de la vie sans aucun mécanisme de défense. Ces dernières n’ont que leur instinct de survie pour se débrouiller, mais sans grand espoir de vaincre des géants et de réaliser de grandes choses.
En réalité, même les personnes les plus entrainées et éduquées peuvent heurter contre des obstacles effrayants et apparemment infranchissables. Face à la vie, personne n’est trop bien entrainé. Toutefois, mieux vaut se préparer à toute éventualité que de penser à un long fleuve tranquille.
Toutes les minutes que nous octroie l’existence sont plus qu’un cadeau, mais un creuset dans lequel sont forgés notre caractère et personnalité. Tout dépend de ce qu’on en fait.
Si nous avons besoin de l’eau pour vivre, des eaux troubles croisent notre route, parfois à des carrefours où nous les attendions le moins.
Les eaux troubles prennent des formes diverses et variées : mépris, trahison, abandon, complot, rejet, maladie, deuil, incompréhension, dénigrement, jalousie et haine, etc.
Souvent nous avons l’impression que tout est calme. Sur les eaux de la vie, nous ressentons à peine les secousses de notre voilier. Tout à coup, tout se met à bouger comme si toutes les failles du monde entier traversaient nos eaux. Ainsi, nous perdons tout contrôle. Il faut toujours se méfier de l’eau qui dort.
En eaux troubles, calculé et avoué impuissant, certains baissent les bras. Ignorant toutes les portes de secours qui s’offraient à eux, ils ont beau implorer le Dieu du ciel et des eaux. A quoi bon de se donner autant de peine pour rester en vie quand on est en bon milieu de deux infinies masses bleues ?, se disent-ils. Ils sont finalement submergés pour devenir la nourriture de survie des poissons affamés et gloutons. Leur histoire est vitement oubliée, car personne ne veut tirer de leçons morales d’une histoire de vie ratée, bousillée et insignifiante.
D’autres par contre refusent énergiquement de se faire avoir. Jusqu’à leur dernier soupir, ils luttent pour trouver le rivage, sans sauvetage et sans phare pour les guider.
Mais ils restent persuadés que les eaux troubles sont faites pour être domptées. A bout de souffle, mais avec quand même l’espoir d’échouer sur la terre ferme, ils osent penser pouvoir transformer l’eau en un bloc de glace pour rester à la surface.
Ils croient que s’ils meurent, au moins leurs descendants raconteront leur histoire héroïque. Les livres de super héros écrits à leur sujet pourront servir de source de motivation et de réconfort pour les vivants désireux de prouesse.
D’autres ont réussi à survivre. Les gorgées d’eau qu’ils ont avalées n’ont pas pu éclater leur cage thoracique. Dans la fatigue, ils font de la planche et se laissent aller au gré du vent jusqu’à ce que l’orage soit passé. Aujourd’hui ils sont des patrimoines vivants, des survivants héroïques.
Ils sont partout dans le monde, dans tous les secteurs et domaines. Ils sont de statuts différents, de la pauvre femme abandonnée par son mari avec des bouches à nourrir qui fait des exploits aux illettrés qui ont réussi à faire fortune malgré tout, comme Henry Ford.
Comme le roseau, ils ont plié encore et encore, mais sans jamais se casser. Ils ont toujours réussi à se lever la tête après chaque épreuve, après chaque essai, comme Thomas Edison, et après chaque récession. Ils ont appris l’art de vivre en eaux troubles.
Vivre en eaux troubles est effectivement un art. Il s’agit d’un long processus d’apprentissage qui exige de la discipline, de la dévotion, de l’abnégation, de la persévérance, des sacrifices et des tacts pour lâcher-prise quand c’est nécessaire.
Vivre en eaux troubles c’est avoir la capacité et l’audace de rebondir après avoir vécu des tragédies. C’est avoir la grandeur d’âme de pardonner, la force d’aimer, le courage de dire non aux sollicitations toxiques et la motivation suffisante pour poursuivre sa mission de vie.
Très peu d’individus sur terre parviennent à développer l’art de vivre en eaux troubles. Ils s’appellent Nelson Mandela, Mahatma Gandhi, Jeannine Etienne et surtout Jésus, etc. Mais le cas de ce dernier est incomparable.
Rejeté et pourchassé par son propre peuple, trahi et livré par son propre disciple, méprisé, victime de complot et livré par les élites religieuses qui étaient censées comprendre sa mission, condamné à la place d’un autre sous la demande d’une foule à qui Il a fait tant de biens, abandonné au final par son propre père à la croix, Jésus avait l’art de surfer sur toutes les eaux troubles.
Si Jésus se laissait abattre aussi cruellement c’est parce que pour Lui, vivre en eaux troubles était la capacité de se maîtriser pour rebondir contre toute attente dans la gloire et la félicité.
Pour Jésus, vivre en eaux troubles était de se battre jusqu’au bout pour accomplir la mission, puis rentrer à la maison.
Vivre en eaux troubles, c’est se reposer à l’ombre du Tout-Puissant en attendant la gloire à venir.
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Pensée essentielle à retenir : Vivre en eaux troubles c’est avoir la grandeur d’âme de pardonner, la force d’aimer, le courage de dire non aux sollicitations toxiques et la motivation suffisante pour poursuivre sa mission de vie.
Question de réflexion : En quoi la vie de Jésus peut-elle être pour vous un modèle à suivre pour pouvoir vivre en eaux troubles ?
Prière profonde : Père aimant, merci parce que Tu ne m’as jamais laissé tomber ! A chaque épreuve, Tu t’es montré fidèle et bienveillant envers moi. En eaux troubles, aide-moi toujours à avoir les yeux rivés sur Toi. Donne-moi une attitude responsable et mature dans chaque circonstance pour la gloire de Ton grand nom. Je Te prie ainsi au nom de Jésus. Amen !