Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Ephésiens 6.11
Aucune des armes faisant partie de l’armure spirituelle n’est vôtre. Ce sont des armes de Dieu. Paul en a énuméré 6. Je les développe brièvement, sauf la vérité. Pour tout savoir sur la vérité comme arme spirituelle, je vous réfère à LA VISION BIBLIQUE DE LA VERITE (https://jecroisdoncjeparle.org/vision-biblique-de-la-verite/).
La cuirasse de la justice
La cuirasse joue un grand rôle défensif dans l’armure d’un soldat. Il s’agit d’une armure de fer qui recouvre le buste ou un blindage qui protège un navire, un char d’assaut.[1] Dans un langage plus moderne, c’est aussi un gilet pare-balle. Quand Dieu vous revêt de cet outil important, votre cœur est bien protégé contre les traits enflammés du malin.
Selon Paul, c’est dans l’Evangile, puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, qu’est révélé la justice de Dieu.[2] Dieu étant absolument saint, déclare et rend tout disciple de Jésus juste. Vous êtes revêtus de l’homme nouveau. Par conséquent, vous êtes appelés à marcher dans la droiture. Faites tout ce que vous faites selon la justice. Si non, vous finirez par vous faire avoir par la culture de corruption, de magouilles et d’injustice qui gangrène le monde.
Que vous soyez un nouveau chrétien professionnel, politicien, homme ou femme d’affaires, père ou mère de famille, étudiant ou étudiante, vous pouvez pratiquer la justice. A l’instar de Noé, ce prédicateur de la justice qui demeurait un homme juste et intègre dans le contexte de corruption généralisée du genre humain qui déplaisait à Dieu, faites la différence là où vous êtes, en faisant ce qui est juste et droit. Oui, cet homme marchait avec Dieu dans son temps.[3] Ce que l’Eternel attend de toi, c’est que tu pratiques la justice…[4]
Le zèle que donne l’Evangile de paix
Généralement, l’une des caractéristiques de toute personne née de nouveau est le zèle, la fougue. C’est comme le moteur neuf d’une voiture. Revêtu de ces chaussures, aucune montagne n’est trop élevée, aucune distance n’est trop lointaine et aucun sacrifice ou risque n’est trop grand à prendre.
Il est tellement admirable de rencontrer un chrétien zélé et passionné de Jésus et de Sa mission ! Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent la paix, de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles. [5]
Dans ma vie, j’ai rencontré ces genres de disciples de Jésus. J’ai en mémoire un voyage que j’ai effectué en été 2016 en provenance de Colorado, à Saltillo, au Mexique, en compagnie d’un groupe de jeunes étudiants américains.
Nous avons rendu visite à Cristo Vive, un ministère incroyable consacré aux marginalisés, aux anciens drogués et aux rejetés de toute catégorie. Je me suis entretenu avec de jeunes garçons et de jeunes filles fous de Jésus. J’ai été suspendu aux lèvres d’un de ces jeunes disciples qui me regardait droit dans les yeux, me disant : « L’amour de Christ ma capturé ! »
Si vous êtes enflammés pour Jésus, je prie que cette flamme ne s’éteigne point. Car Dieu déteste l’attitude de tiédeur de tout disciple.[6]
Notez que Paul parle du zèle que donne l’Evangile de paix. En d’autres termes, si votre zèle n’est pas motivé par l’Evangile de paix, il peut constituer un élément extrêmement dangereux pour la communauté des disciples et la société en général. Voilà l’une des raisons majeures qui m’a motivée à écrire ce livre.
Tous ceux ayant du zèle n’ont pas tous à leurs pieds les chaussures que donne l’Evangile de paix. Paul, du nom de Saul avant sa conversion, avait à ses pieds des chaussures qui lui donnaient du zèle. Mais c’était des chaussures judaïques amères qui ne pouvaient reconnaître le Messie. Il s’est mis à saboter la mission de Celui qu’il prétendait défendre.[7]
Dans les Actes, un cas me préoccupe de manière particulière. C’est Simon, ancienne superstar dans l’art magique de la ville de Samarie qui, sous le ministère de Philippe, donnait sa vie à Jésus. Il s’est fait baptisé par la suite.
Etonné de voir comment Dieu a puissamment utilisé les disciples comme Philippe, Pierre et Jean, Simon désirait avoir cette même puissance. Il en a fait la demande. Alors pourquoi ? Il était un magicien très réputé. Etant devenu chrétien, le désir d’être superstar ne partait pas tout de suite. Il voulait ce même pouvoir pour rester sous les feux des projecteurs.
Vous imaginez ce qui pourrait se passer si Pierre ne lui a pas sévèrement réprimandé ? Je crois que Pierre l’a aussi encadré pour qu’il murisse dans la foi.[8]
Votre zèle n’est pas pour vous mettre en vue, mais pour annoncer la Bonne nouvelle et servir votre Maître. Si votre zèle sert à diviser l’Eglise de Jésus et à semer la pagaille, vous devez y réfléchir sérieusement. Car seul le zèle de paix que donne l’Evangile édifie.
Le bouclier de la foi
Le bouclier est une arme défensive servant à protéger le corps. Les soldats Romains, notamment les légionnaires, en portaient dans l’antiquité pour se protéger. Parfois ils trempaient leurs boucliers dans l’eau pour pouvoir éteindre les flèches incendiaires de l’adversaire. La foi joue le même rôle.
La foi débute, soutient et termine la vie chrétienne. Cela suggère qu’il faut continuer à croire en Jésus et demeurer dans cette foi pour pouvoir survivre. Elle est cruciale dans la vie chrétienne. Sans la foi, il est carrément impossible d’être agréable à Dieu.[9] Si vous cessez de croire, ce qui est tout à fait possible, vous vous rendrez extrêmement vulnérable et le pire, c’est le fait d’être désagréable à Dieu.
La foi est décrite comme un bouclier parce que si votre corps est atteint par les flèches du Diable, vous courrez un grand risque.
Aujourd’hui, beaucoup abandonnent la foi. Un athéisme militant est en marche. Des anciens chrétiens qui prêchaient autrefois l’Evangile sur des campus universitaires aux Etats-Unis sont allés jusqu’à créer un site internet sous le nom de losing my religion pour traquer les chrétiens et exposer les raisons pour lesquelles ils ne sont plus chrétiens.
L’ennemi met sur la table beaucoup de subterfuges pour essayer d’anéantir la foi chrétienne. Jésus, en sa qualité de prophète, a posé une question valant la peine d’y réfléchir sérieusement aujourd’hui : « Mais, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »[10] Des doutes non méthodiques, de nature rebelle contre Dieu, inondent-ils votre cœur ? Tiendrez-vous bon jusqu’à la fin ? Continuerez-vous à croire en Jésus, quoiqu’il advienne ? En fait, continuerez-vous à collaborer avec Lui jusqu’au bout ?
Le casque du salut
Le soldat porte un casque pour protéger sa tête contre les blessures mortelles. La métaphore du casque pour parler du salut nous indique qu’en tant que soldats, nous devons protéger aussi nos têtes.
Protéger notre tête signifie que nous devons faire beaucoup attention à ce qui alimente nos pensées et tout ce que nous consommons comme informations. Nous sommes sans cesse bombardés par toute espèce de messages, que ce soit dans les médias et les réseaux sociaux. Ils nous présentent tous le miroir d’un monde fou et en décomposition accélérée.
C’est incroyable ce qui se passe aujourd’hui ! Vous pouvez faire le constat de part vous-même. Jamais on aurait pensé que l’être humain pouvait tomber si bas et aller si loin, lui qui a été fait si peu inférieur à Dieu, avec le pouvoir de dominer sur toutes les œuvres des mains du Créateur.[11]
Comme disciple de Jésus, nous devons filtrer tout ce qui entre dans nos pensées. N’oubliez pas que l’ennemi travaille de manière très subtile. A notre salut s’attache une si grande espérance. C’est pourquoi Paul parle plus loin de l’Espérance du salut comme casque.[12] C’est notre espérance en Jésus, dans son retour, qui peut protéger nos pensées contre tout mensonge voulant faire croire qu’après la mort c’est le néant.
L’épée de l’esprit
Cette arme est extrêmement importante. Dans sa fonction offensive, elle nous livre une réalité du combat spirituel. Un boxeur qui ne fait qu’encaisser des coups finira quand même par succomber. C’est ce qui se passe dans la vie de beaucoup de disciples de Jésus. Ils ne font que défendre, sans jamais partir à l’offensive. Un vrai soldat sait quand il doit replier et quand il doit foncer sur l’ennemi. C’est important.
Vous vous souvenez sans doute de l’aventure de David face au phénomène de la nature, en termes de taille, Goliath. Le voyant s’avancer, ce géant proférait à son endroit des paroles épineuses pour le déstabiliser. Du point de vue spirituel et de tactique de combat, ce n’est pas un exercice nul. N’ayant pas été intimidé, David a pris le soin d’écouter, certes, mais son tour était arrivé pour attaquer.
En réalité, David commençait déjà à terrasser Goliath non pas avec le javelot qu’il avait en sa possession, mais avec sa force d’attaque résumée ainsi:
Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot ; et moi, je marche contre toi au nom de l’Eternel des armées, du Dieu de l’armée d’Israël, que tu as insulté. [13]
Avec quoi répondez-vous à l’ennemi ? Est-ce que vous attaquez ou vous ne faites que vous défendre contre les traits enflammés du malin ?
L’épée de l’esprit est la Parole de Dieu. Elle est de loin plus efficace et vivante qu’une épée à double tranchant.[14]
En matière de sécurité internationale, le test d’une arme est important pour attester son efficacité. Ce n’est pas pour rien que le leader Nord-Coréen, Kim Jong-Un, ne cesse de tester les armes combien dangereuses qu’il a sa disposition, même en pleine crise de Coronavirus.
La Parole de Dieu est une arme ayant été déjà testée depuis de nombreux siècles. Elle est efficace contre l’ennemi. Jésus l’a utilisée quand ce dernier venait Lui tenter alors qu’Il s’apprêtait à débuter son ministère public.[15] Alors, si Jésus a utilisé cette arme, pourquoi ne pas l’utiliser vous aussi comme Son disciple ?
La Prière[16]
Pour couronner le tout, « Faites en tout temps par l’Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. »[17] Dieu n’exige de ses disciples aucune heure particulière de prière, comme le font par exemple les musulmans. C’est pour éviter une habitude de prière sans substance et par obligation traditionnelle. La règle est de prier sans cesse, ou que vous soyez et quoique vous fassiez. N’importe quelle prière vaut mieux que l’absence de prière.
Le Saint-Esprit joue un rôle important dans nos prières. Il nous aide dans nos faibles et intercède pour nous par des soupirs inexprimables.[18] Il nous inspire et incite à la prière. Il pénètre les profondeurs de Dieu.
Faites toutes sortes de prières. Variez-les. Trois dimensions sont à souligner à ce point : cherchez, demandez et frappez.
Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe. »[19]
Le plus important est de savoir quand il faut demander ; ce que n’importe qui peut faire, chercher ; ce qui suppose qu’on sait ce qu’on veut vraiment et frapper ; ce qui suggère une certaine autorité, de la pertinence et de la persévérance.
Si vous ne trouvez pas beaucoup à dire en priant, commencez à vous oublier pour prier pour votre famille, vos proches, vos amis, votre église, la mission globale, votre pays et le monde. Surtout, persévérez. « La prière fervente du juste a une grande efficacité. »[20]
En somme, nous sommes enrôlés dans l’armée de Jésus-Christ. Nous devons nous associer à Lui pour faire avancer son œuvre. En bon et fidèle guerrier, Il est à nos côtés.
L’armure spirituelle de laquelle nous devons nous revêtir est celle de Dieu, disponible à tous ses enfants. Par sa force toute puissance, toute forteresse peut être renversée.
Au final, la victoire appartient à ceux qui enfilent leur armure sans se plaindre et qui se mettent en ordre de combat sur tous les fronts. Plus nous puisons notre force en Jésus comme expérimenté à la guerre spirituelle, plus notre victoire est rassurée. Alors, revêtez-vous de toutes les armes de Dieu.
[1] Définition tirée des 36 dictionnaires et recueils.
[2] Romains 1.16, 17
[3] Genèse 6.9
[4] Michée 6.8
[5] Romains 10.15; Esaïe 52.7
[6] Apocalypse 3. 15,16
[7] Philippiens 3.6
[8] Lisez l’histoire dans Actes 8. 5-24
[9] Hébreux 11.6
[10] Luc 18.8
[11] Psaumes 8.6,7
[12] 1 Thessaloniciens 5.8
[13] 1 Samuel 17. 45. Lisez tout le chapitre.
[14] Hébreux 4.12
[15] Matthieu 4.1-11
[16] A souligner que la prière n’est pas présentée comme une arme faisant partie de l’armure dans le contexte d’Ephésiens 6.
[17] Ephésiens 6.18
[18] Romains 8. 26
[19] Matthieu 7.7, 8
[20] Jacques 5.16