Pensée essentielle à méditer :
Avoir la vie éternelle, c’est entrer dans une vie nouvelle ici et maintenant avec la ferme assurance qu’elle se développera avec le temps. [1]Alister McGrath
Etes-vous sauvés ? Ou êtes-vous réellement sauvés ? Sans doute, votre réponse à la première question est affirmative. Tant mieux. Mais par rapport à la deuxième, peut-être que vous hésitez un peu. Elle vous rappelle peut-être la question que le serpent a posée à Eve dans le jardin pour la séduire : Dieu a-t-Il réellement dit ?
En réalité, je ne joue pas le jeu du serpent avec vous en semant le doute dans votre tête. Le salut est un domaine trop sensible pour en faire un. Mais il arrive souvent aux nouveaux disciples de Jésus-Christ de se poser les deux questions.
Plusieurs éléments de réponses peuvent expliquer le doute qui hante l’esprit de beaucoup de nouveaux disciples.
Premièrement, votre doute peut s’expliquer par rapport à ce qui vous a été transmis comme information à propos du salut. Souvent la personne a reçu, appris ou compris une certaine idée du salut, mais non une idée certaine du salut bibliquement correcte.
Deuxièmement, des expériences inattendues et inespérées que la personne est en train de vivre avec Christ, étant tout jeune dans la foi, constituent des éléments qui alimentent son doute sur son salut.
Troisièmement, la déception. La personne est déçue soit par rapport au mode de vie de certains chrétiens de très longue date, soit par rapport à des illusions qu’elle s’est faite avant sa conversion. Cette personne peut être aussi déçue par rapport à des choses qu’elle entend avancer certaines personnes sur le christianisme, mais avec élégance et éloquence. Sa déception peut s’expliquer en fin par rapport à un péché ou une pratique de péché s’attachant encore à elle. Ce problème non encore résolu la terrifie.
Si vous vous retrouvez dans un de ces cas, ne vous inquiétez pas. Tout n’est pas perdu. Jésus vous comprend parfaitement bien.
Peu importe la circonstance ayant conduit à votre repentance ou changement de camp et ce que vous avez entendu ou appris à propos du salut, le plus important c’est d’avoir la ferme assurance d’être sauvé.
Vous devez comprendre que le contexte de votre conversion ne constitue qu’un témoignage personnel à partager. Toutefois, vous arrive-t-il de vous demander : de quoi suis-je sauvé ? Je vous assure que cette question est d’une extrême importance. Car elle pointe du doigt l’essence même du salut et son côté cognitif. Avant de vous aider à y répondre, voyons tout d’abord ce qu’est le salut.
Définition du salut
Salut veut dire « délivrance », « guérison ». Ainsi, au premier degré, être sauvé signifie être délivré, être guéri, c’est-à-dire retrouver sa santé, sa forme initiale. C’est l’idée de restauration. C’est comme par exemple une personne ayant été atteinte du paludisme qui, après avoir pris les traitements prescrits, retrouve sa condition physique initiale.
Du point de vue de la Bible, celui qui est sauvé retrouve sa perfection initiale, quoique partiellement. Dieu a créé Adam, le premier être humain sur terre, bon, parfait et entier. L’intrusion du péché dans le monde a automatiquement causé la perte de sa perfection. Comme nous venons tous d’Adam parce que l’être humain forme une race, nous avons hérité du péché. Etant réconcilié avec Dieu en Christ, nous retrouvons partiellement notre perfection. Nous sommes restaurés. Mais approfondissons un peu la notion de délivrance.
Le rachat
Le salut défini en termes de délivrance nous renvoie à deux autres notions fondamentales. C’est celle du rachat ou de la rédemption et de la rançon. Essentiellement, ces notions traduisent la même idée. Racheter quelqu’un c’est le libérer après rançon. La rançon est le prix exigé payé pour le rachat de la liberté d’une personne lors d’une séquestration. Dans certains cas cette personne est réduite en esclavage.
Pour parler de rançon, trois conditions doivent se réunir. D’abord, il faut que quelqu’un soit séquestré. Ensuite, il faut nécessairement payer un prix en vue de sa libération. Il faut négocier. Enfin, la libération après le versement exigé. La rédemption traduit la même idée : rendre la liberté à quelqu’un qui était tenu prisonnier. Pour mieux saisir l’idée, penser à une prise d’otage ou un kidnapping par exemple.[2] La série « 24 heures chrono » vous vient peut-être à l’esprit.
Il y a quelque chose de très merveilleux dans l’image de la rançon. C’est le prix à payer. Toute personne kidnappée n’a pas le même prix ou la même rançon. Plus la personne est importante, soit en termes de rang social, familial ou niveau économique et autre, plus la rançon est considérable.
Alors, imaginez qu’on vous a kidnappé. Les ravisseurs exigent une somme considérable à vos proches ou parents en vue de votre libération. Ces derniers acceptent de donner la rançon. Alors, pourquoi le feraient-ils ? Sans doute c’est par amour.
N’est-ce pas par amour pour nous que Dieu a envoyé mourir à la croix son Fils unique ?[3] Oui, c’est son amour prouvé et démontré. Combien est précieuse cette rançon, le Fils unique du Créateur de l’univers, Le seul qui pouvait équilibrer la balance de la justice divine !
Vous rendez-vous aussi compte à quel point vous avez de la valeur pour Dieu ? Vous avez tellement de valeur à Ses yeux que pour vous Il a donné la rançon la plus estimable de tout l’univers créé. Alors, quel est le prix de votre âme ? C’est Jésus, thème éternel de nos louanges. Quel immense amour !
Revenons à notre question : de quoi sommes-nous sauvés ? Nous étions esclaves du péché, mort spirituellement et terrifié par la réalité de la mort. A présent, nous pouvons nous réjouir en affirmant avec assurance que nous sommes délivrés de la tyrannie du péché, de la peur de la mort et du châtiment éternel.
Extrait de mon ouvrage : Faiseur de disciples ou Faiseur d’aliénés ? Petit traité d’éducation chrétienne du nouveau disciple. https://www.amazon.com/dp/B08WJZDC84/ref=cm_sw_r_cp_apa_i_BH58E3BD2Z5RQ3B8SZ99
[1] Alister McGrath. Le Dieu inconnu, Ed. La Clairière, 2000, p. 108
[2] Cette image est inspirée d’Alister McGrath.
[3] Voir Rom. 5.8; 1 Pie. 1.18-21; Jn. 3.16