Vivre pour une cause: une perspective biblique, un article qui vous permettra de réexaminer votre parcours de vie et de vous consacrer à vivre pour une cause que Dieu approuve, et surtout à penser à l’éternité.
Les ressources sont rares et les besoins illimités, notion de base en économie. Pour satisfaire à ses besoins, l’être humain se défonce jour et nuit. Plus il gravit l’échelle sociale, plus la société exerce sur lui des pressions.
A chaque besoin satisfait, un autre se fait sentir. Ainsi, l’être humain se trouve dans un cercle parfois vicieux et infernal. Aucun effort n’est ménagé et aucun chemin trop mauvais à emprunter pourvu que l’accomplissement de soi en soit la finalité ultime.
Dans la quête avide et pénible d’assouvissement de ses désirs les plus fous, à la fin de la journée, le bilan de sa vie est parfois bien maigre et le tableau qu’on a en face de soi trop sombre : des mariages brisés, des enfants désorientés, des foyers cauchemardesques et une âme qui s’en fout pas mal de Dieu.
Quand tous les besoins auront été comblés, il ne restera à l’être humain que de vivre et de s’accrocher à une cause au sommet de sa pyramide de besoins, selon la pensée tardive d’Abraham Maslow.
En réalité, la vie devrait avoir un sens si on vivait pour une cause. Car mieux vaut donner sa vie pour une cause que de balader sur terre comme un vagabond.
Dans toutes les civilisations, des hommes et des femmes se sont donnés une raison d’existence à travers des causes. Pour défendre ces causes, certains ont connu injustement l’emprisonnement, comme Nelson Mandela, d’autres ont choisi une vie singulièrement modeste par compassion, comme Mère Teresa. Encore d’autres ont été assassinés, comme Martin Luther King Jr et Jean-Jacques Dessalines.
Toutes ces personnes et tant d’autres voulaient que quelque chose change dans leur communauté, dans l’histoire de leur peuple et du monde. Par leur bravoure héroïque et persévérance, pour la plupart incompris pendant leur vivant, ils ont laissé leur empreinte indélébile dans les annales de l’histoire de l’humanité.
Si certains n’ont pas changé grand-chose et ne sont pas arrivés au bout de leur rêve, ils ont toutefois le mérite d’avoir osé essayer.
Mais que dire de Jésus ? Vivait-Il Lui aussi pour une cause ? Oui, comme toute personne conséquente, Jésus s’est donné une cause de vie, plus noble et plus significative que toutes les causes défendues pas les plus grands hommes et les plus grandes femmes que l’histoire a connus.
Arrivé comme par surprise chez un homme de réputation non catholique appelé Zachée, au vu et au su de tous, Jésus faisait ainsi l’énoncé de sa cause : Le fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu.1
Pour défendre sa cause pendant seulement 33 ans, Jésus refusait l’élévation des hommes, les offres pernicieuses et trompeuses de Satan, le confort du monde et ses privilèges du Fils de Dieu.
Face à l’imminence de sa mort, à Gethsémané, le jardin de vérité, Il supplia son Père d’éloigner de Lui la coupe amère qu’Il allait boire, s’il était possible. Mais en fin de compte Il s’est accroché à la cause de sa venue parmi les humains.
Si les autres causes visaient et visent encore aujourd’hui la liberté, la justice, le droit de vote, l’égalité, la fraternité, le droit à la vie, le droit à l’éducation, l’indépendance et l’autonomie des peuples, seule la cause de Jésus est englobante et transversale. Oui, sa cause embrasse toutes les causes passées, présentes et futures du monde réunies.
La cause de Jésus visait l’être humain dans toutes ses dimensions. Il la défendait jusqu’à la mort de la croix pour le rachat de tous. Aucune couche sociale n’était exclue. Tous pouvaient et peuvent encore s’identifier à sa cause. Par amour et dans un style de leadership-serviteur, Il a rallié des personnes de toute catégorie à sa cause.
Plus de 2000 après son départ, des premiers apôtres aux pères de l’Église, des réformateurs aux héros de la dernière page de la mission globale, sa cause fut défendue et se défendra toujours.
Par la vertu de la cause de Jésus, des vies ont été changées et des communautés transformées. Des pauvres ont entendu une bonne nouvelle, des cœurs brisés sont guéris, la délivrance des captifs proclamée, des aveugles ont recouvert la vue, des opprimés ont été renvoyés libres et une année de grâce du Seigneur fut publiée sous le soleil de plomb de la Palestine.2 Nous sommes encore dans cette année de grâce. C’est l’année la plus longue de toutes les années chronologiques.
Alors, si des hommes et des femmes vivaient pour une cause et Jésus aussi, où est la différence ? En vivant pour une cause, l’être humain doit pouvoir se demander : Et après ?
Quand vous aurez fini de vous réaliser, de servir l’humanité et de consacrer toute votre vie pour une cause soutenue par ceux qui y croyaient, qu’est-ce qui vous restera ? A quoi s’accrocher quand vous ne pourrez plus défendre votre cause sur votre lit d’hôpital, dans votre maison de retraite, sur votre bâton de mort tout tremblant et dans l’épuisement de toutes vos facultés ? Qu’est-ce qui arrivera après quand vous entrerez tout seul dans la tombe ? Que sert-il à une personne de défendre une cause juste pendant toute sa vie si elle perd au final son âme ?
Après chaque cause, à la fin du parcours de sa vie, l’être humain devra pouvoir dresser un bilan. Celui de Jésus était : Tout est accompli. Maintenant Père, glorifie ton fils. Voilà ce qui rend la cause de Jésus différente de celles des autres.
L’entrée dans la gloire de Dieu après avoir fini d’accomplir sa volonté et ses desseins, voilà la cause pour laquelle il faut consacrer toute sa vie. Telle devrait être la finalité de toute cause, la raison d’existence de l’être humain. Bref, trouver la paix avec Dieu et vivre dans son parfait amour est la plus vécue des vies.
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Pensée essentielle à retenir : Trouver la paix avec Dieu et vivre dans son parfait amour est la plus vécue des vies.
Question essentielle : Vivez-vous pour une cause ? Si oui, cette cause vous rapproche-t-elle plus de Dieu ?
Prière profonde : Dieu Créateur, Toi qui soutiens l’univers par Ta sagesse infinie, je Te rends gloire parce que Tu es ma raison de vie ! Tu m’as créé pour une cause. Aide-moi à vivre pour cette cause en tête-à-tête avec Toi. Car au final, ma relation avec Toi est la cause suprême de toutes les causes que je peux mener sur terre. Purifie mes pensées ! Je Te prie ainsi au nom de Jésus. Amen !
A écouter en mode sur podcast Je crois, donc je parle!
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Notes et références
1. Luc 19 verset 10
2. Une manière de paraphraser Luc 4 verset 18 et 19. A partir de ces versets, Jésus attestait que la prophétie du prophète Ésaïe relative à la mission du Messie est accomplie en Lui.
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